Faire des photos avec une chambre noire en 5e

Article permettant d’informer les visiteurs sur l’intervention d’artistes dans le cadre de l’EPI sur la camera obscura.

Article mis en ligne le 11 avril 2018

par Adeline Biffard, Clara Savary

Deux artistes photographes, Janice Wimmer et Christelle Fillod, sont intervenues auprès de toutes les classes de 5e du collège ; lundi 12, mardi 13 et vendredi 16 mars. L’intervention a été organisée dans le cadre d’un EPI [1] intitulé « caravane obscura ».

Après avoir approfondi les notions de photographie en arts plastiques et de rayons lumineux en sciences physiques, les élèves ont pu mettre en pratique leurs connaissances en s’initiant à la chambre noire, et faire eux-mêmes des photos en négatif sur papier photosensible.
Les deux artistes, Janice Wimmer et Christelle Fillod, ont présenté leur « caravane obscura », une caravane transformée en chambre noire, et aidé les élèves à manipuler des chambres noires de toutes les tailles en carton.
Les élèves ont ensuite placé un papier photosensible dans des boîtes alimentaires transformées en chambres noires.
Les élèves choisissaient de fixer sur papier photosensibles les thèmes de leur choix, parmi les thèmes suivants : l’architecture, la nature, les fantômes.

L’enjeu pour les élèves en arts plastiques a été d’utiliser tout le potentiel de la prise de vue au sténopé : le temps de pose relativement long en fonction de la lumière mesurée, l’image négative soit l’inversion des ombres et lumières, le fort contraste noir et blanc et l’anamorphose ou déformation de l’image liée à la camera obscura cylindrique.

Le développement dans les bacs révélateurs leur a semblé magique. Une séance de sciences physiques a permis d’expliquer le phénomène.
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Au cours de leur dernière heure, les élèves ont pu exprimer leur ressenti et posé des questions supplémentaires aux deux artistes.

Les prises de vues des élèves seront affichées en partie à la médiathèque de Frasne à partir du vendredi 27 avril, en partie au collège.

Ce travail expérimental donne à voir des séries ou suites d’images à l’esthétique étonnante.
Un réel métamorphosé apparaît, sans retouche numérique, images nées de la seule écriture de la lumière sur le papier photosensible.

Des images ont surgi du révélateur :

  • Des paysages à l’aspect étrange ou intemporel.
  • Des collégiens fantomatiques dans un bâtiment désert et silencieux où l’architecture semble éclairée de l’intérieur par des lumières artificielles comme des visions nocturnes

  • L’aigle [2] de Paul Gonez, sculpture sombre de métal rouillé, situé à l’entrée de l’établissement scolaire, semble s’envoler, tel un oiseau fantastique.